En 2019, le collectif Chair Collaboratrice mène un sondage sur les violences sexistes et sexuelles à l’Assemblée nationale. En voici les résultats :
1 collaboratrice sur 2 rapporte avoir été victime de blagues sexistes ou sexuelles ou de propos déplacés sur son apparence ou sa vie personnelle
1 collaboratrice sur 3 rapporte avoir été victime d’injures sexistes ou d’attitudes insistantes et gênantes
1 collaboratrice sur 5 rapporte avoir été victime d’une agression sexuelle
En 2019, une l’association “Elues locales”, en partenariat avec le collectif #NousToutes, mène une enquête de terrain de vaste ampleur pour mesurer le sexisme dans les collectivités territoriales. Plus de 350 élus, dont 91% de femmes, élues à l’échelon municipal dans 300 collectivités, adressent des témoignages sur les violences sexistes et sexuelles. C’est un document très intéressant. 40,1% des répondant.e.s déclarent subir du sexisme, dont 1/3 souvent. Dans l’immense majorité des cas, les propos sexistes ou à connotation sexuelle sont le fait de collègues élus. Dans 44,3 % des cas, les agissements n’ont jamais été reportés au niveau politique ou aux responsables RH. On recense 29 agressions sexuelles dans le cadre de l’enquête. La moitié de ces agressions sexuelles ont eu lieu à l’extérieur des locaux de la collectivité. Les 2/3 ont été le fait de collègues élus.
Une étude menée par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe en 2018 révèle un nombre alarmant de cas de harcèlement sexuel et de harcèlement moral visant le personnel des parlements d’Europe: 40,5 % des femmes fonctionnaires interrogées relevant de cette catégorie ont déclaré avoir subi des actes de harcèlement sexuel dans le cadre de leur travail. Dans 69,2 % des cas, les auteurs de ces agissements étaient des parlementaires de sexe masculin. 50 % ont essuyé des remarques de nature sexuelle, lesquelles dans 61,5 % des cas émanaient d’un parlementaire de sexe masculin.
Un rapport du HCE en 2019 indique que l’une des conséquences du sexisme en politique est « parfois, l’abandon par les femmes de leur projet et le renoncement à toute responsabilité, préférant arrêter la politique que de subir du sexisme ou des violences. »



























