En tant que cadre d’un parti politique, représentant·e d’un mouvement politique, nous nous engageons à conduire une campagne et à exercer nos fonctions politiques en respectant les droits des femmes qui composent nos rangs.
- Je m’engage à ne pas investir de personne mis en cause pour violences sexistes ou sexuelles
- Je m’engage à de pas donner mon parrainage à une personne mis en cause pour violences sexistes ou sexuelles
- Je m’engage à ne pas embaucher (équipe de campagne, équipe de collaborateur.ice.s…) une personne mis en cause pour violences sexistes ou sexuelles
Le choix du terme « mis en cause » a fait l’objet d’une réflexion approfondie. Aucun autre terme n’est pleinement satisfaisant :
– on ne peut pas obliger une victime à porter plainte (à peine 12% des victimes de viol portent plainte),
– on ne peut pas attendre un long processus judiciaire quand on sait que l’immense majorité des plaintes sont classées ou font l’objet d’un non-lieu (un 1% des viols aboutissent à une condamnation),
– on ne pas objectiver la gravité des comportements en fonction de la multiplicité des victimes ou non. En effet, à partir de quel moment peut on commencer à considérer qu’une accusation est sérieuse ? 10 mains aux fesses sur 10 victimes ? 1 viol sur une victime ?
De surcroit, il nous est souvent dit que des cabales pourraient être organisées pour « détruire » des carrières d’hommes. C’est complètement illusoire : Combien d’hommes ont eu leur carrière détruite, même avec des accusations dont on sait qu’elles sont fondées ? Aucun.
C’est à chaque parti d’être à même d’écouter la parole des victimes, et d’inventer des solutions pour la prendre en compte, et de refuser de continuer selon des règles hypocrites.
